J’ai testé pour vous : être chargée d’assistance

Bon, je sais que la saison des petits boulot est passée, mais la période de recherche ne va pas tarder à repointer le bout de son nez. Alors, pour aller dans la lignée de Chloé, je vais moi aussi partager mon expérience avec vous. L’été dernier (et le précédent) j’ai pu exercer un job d’été un peu atypique : chargée d’assistance.
Chargé d’assistance, qu’est-ce que c’est ?

Laissez-moi planter le décor. L’été, le soleil, les embouteillages. Vous prenez votre voiture adorée pour allez vous entasser sur une plage, ou, encore mieux, vous perdre au fin fond d’une campagne quelconque. Et là, c’est le drame. Ou plutôt la panne. C’est là qu’intervient le numéro de téléphone que votre assurance vous a laissé en cas de panne ou d’accident. Vous appelez l’assistance.

Au bout du fil, une personne (normalement) fort aimable, vous rassure, vous dit qu’il ou elle va vous envoyer bien gentiment une dépanneuse et que, non, Mme Machin, ne vous inquiétez pas, on ne vous laisse pas sur le bord de la route. Cette petite voix au bout du fil, pour un peu que vous ayez appelé entre début juin et fin août, ça aurait pu être moi.

Alors, évidemment, il y a souvent des couacs, surtout en période d’affluence, ou quand le Tour de France passe par là (oh oui, il nous compliquait sacrément la vie ce Tour). Et parfois les gens sont énervés (voire très énervés) au téléphone. J’ai la chance de ne pas trop m’être fait enguirlander par des gens en colère (se faire engueuler au téléphone, une expérience que je ne souhaite à personne).

Il y a aussi de sacrées satisfactions dans ce travail : celle de trouver une vraie solution pour un sociétaire par exemple (car à l’assistance, on a des sociétaires au téléphone, pas des clients). On peut aussi avoir de beaux fous rires avec les collègues, parce qu’il arrive parfois des choses vraiment cocasses aux sociétaires (n’allez jamais vous baignez en gardant vos clés de voiture dans votre poche, ça risque de les démagnétiser et paf, vous ne pouvez plus démarrer parce que l’antidémarrage codé ne les reconnait pas, ne les enfouissez pas dans le sable non plus, vous pourriez les perdre, ou une vague pourrait les emporter).

Juste là, au bord de la Loire

Le processus de recrutement est assez simple : après l’envoi d’une lettre de motivation et d’un CV, on passe un entretien de groupe, puis un entretien individuel assez long (1h environ) où la personne en face de vous vous expose des cas et vous demande comment vous les résoudriez. Face à ça, je dois avouer que j’ai un atout : ma famille était particulièrement poissarde avec les voitures (je me souviens d’un 31 décembre en panne au bord de la 4 voie, dans le Nord-Cotentin…). Du coup, l’assistance, je savais déjà à peu près comment ça fonctionnait.

Après quelques jours, coup de fil du service des ressources humaines, je faisais partie des quelques 80 élus qui allaient officier à l’été 2011 dans les locaux quasi-neufs de Nantes, au bord de la Loire (cela pour souligner que c’est probablement le job d’été le moins fatigant que j’ai jamais fait). Après 2 semaines de formation, j’étais fin prête et lancée en solo face aux sociétaires. Et cette année, rebelote, ils m’ont rappelée (j’ai dû pas trop mal m’en sortir l’an dernier) pour une nouvelle saison, sans les 2 semaines de formation. Et dernièrement, nouveau mail, il semblerait que l’activité soit forte cet hiver…

Oui, les sièges sont confortables (et fluos)

Bon, voilà pour le positif (j’avais oublié, c’est plutôt pas mal payé et on a des tickets restos). Passons au revers de la médaille. Déjà, les sociétaires, on ne peut pas dire que ce soit tous des anges, et ils ont tendance à vouloir tout, tout de suite. « Non, Monsieur Truc, on ne peut pas vous mettre une Porshe Cayenne en voiture de remplacement », « Non, Madame Bidule, on ne paie pas les réparations suite à votre panne.

– Mais la pub dit que…

– Vous n’avez pas l’option Madame Bidule »

Il y a aussi les horaires, pas toujours évidents, on peut commencer au plus tôt à 7h30 et finir au plus tard à 23h (mais ça reste plus facile à gérer que dans la restauration). Et on n’a qu’un « vrai » week-end par mois (par contre, on travaille rarement 5 jours d’affilée).

Bref, vous l’aurez compris, c’est surement le job d’été que j’ai préféré exercer : pas super difficile et bien payé, que demande le peuple ? Et puis, quand en fin de vacation une dame âgée vous dit que vous la sauvez et qu’elle va prier pour vous parce que vous êtes bien gentille, ça met du baume au cœur…

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